Abitibi-Témiscamingue : les mines, toujours un bon filon pour les diplômés

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En Abitibi-Témiscamingue, le ralentissement minier ne change pas grand-chose aux taux de placement, qui demeurent très élevés.

«On ressent très peu les effets de l’actuelle baisse des activités minières. La région vit le plein emploi, et on sait tous que les mines fonctionnent par cycles», dit Jean-François Pressé, directeur du Centre de formation professionnelle Val-d’Or.

Parmi les 14 formations offertes par le Centre, 4 sont reliées au secteur minier. En forage et dynamitage, le taux de placement est supérieur à 90 %. Le ralentissement a cependant des impacts sur la formation en extraction de minerai. «Dans ce cas-ci, les diplômés doivent s’attendre à ce que l’obtention du premier emploi prenne un peu plus de temps que d’habitude, mais sans plus», souligne Jean-François Pressé.

Le directeur explique que les besoins de l’industrie minière sont importants en raison des départs à la retraite. «Et la région continue à développer de nouvelles mines dans le domaine des terres rares», précise-t-il.

Au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue, le programme Technologie minérale a toujours la cote, affirme Lucie Gélinas, conseillère au placement et à l’alternance travail-études. «L’engouement demeure vif. En dépit du ralentissement, les mines ont des postes de technologues à pourvoir», dit-elle. Ce programme affiche un taux de placement de près de 100 %. Mais il n’est pas le seul; les formations en soins infirmiers, génie civil, électronique, éducation à l’enfance, comptabilité de gestion et informatique obtiennent elles aussi des résultats similaires.

La foresterie se relève

Pour sa part, le programme Technologie de maintenance industrielle présente un taux de placement de plus de 80 %. Mais il n’attire pas beaucoup d’étudiants étant donné que les principaux employeurs sont les compagnies forestières, qui ont traversé une période difficile au cours des dernières années. L’industrie semble toutefois vouloir se redresser. «Les forestières ont amélioré leur situation. Cela augure bien pour l’avenir», affirme Lucie Gélinas.

Ce constat est partagé par René Roy, conseiller pédagogique au Centre de formation Harricana, à Amos. «Il y a un retour du secteur forestier, confirme-t-il. Par effet de rebond, ceci devrait avoir une influence positive en mécanique d’entretien, où l’on anticipe une hausse des besoins des employeurs.»

Au Centre de formation Harricana, les secteurs de la santé et de l’administration demeurent très vigoureux, avec des taux de placement qui frôlent 100 %. Parmi les 17 programmes offerts par le Centre, un seul affiche un taux inférieur à 70 %.

Tiré du dossier Enquête sur le placement des diplômés 2013

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