Les étudiants québécois doivent travailler 266 heures pour payer une année à l’université. Mais la facture est encore plus salée pour leurs collègues du reste du Canada.
Le Centre canadien de politiques alternatives a diffusé une carte interactive sur les droits de scolarité à travers le pays. Le groupe de recherche y présente dans une série de graphiques le nombre d’heures que les étudiants doivent travailler au salaire minimum pour payer une année scolaire à l’université, de 1975 à aujourd’hui.
Le Québec arrive au deuxième rang au chapitre de l’accessibilité des études universitaires à l’échelle canadienne. C’est Terre-Neuve, où les droits de scolarité ont diminué entre 2001 et 2003, qui trône au sommet du classement; une année d’études correspond à 264 heures de labeur dans la province de l’Atlantique.
Le nombre d’heures de travail nécessaires pour assumer les droits de scolarité annuels a augmenté de 24 % entre 1975 et 2014 au Québec. Les étudiants de 1975 devaient accumuler 214 heures pour payer une année d’études, contre 266 aujourd’hui.
Moyenne canadienne
Mais quand on se compare, on se console. En moyenne, les étudiants canadiens doivent travailler plus de 550 heures au salaire minimum pour payer une année universitaire. C’est plus du double des heures que devaient effectuer les étudiants en 1975.
Pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, cette carte interactive fournit une preuve de plus qu’il est plus difficile d’obtenir une éducation universitaire pour les jeunes d’aujourd’hui que pour leurs parents. «Étant donné que le chômage et le sous-emploi chez les jeunes ont atteint des proportions sans précédent partout au Canada, ceux-ci doivent peiner durement pour faire des études et obtenir un bon emploi», a déclaré la présidente nationale, Jessica McCormick.